Les limites à la représentation
de la violence dans le cinéma 

En 2003, Quentin TARANTINO affichait un sourire sardonique face à la sempiternelle question qui s’impose à chaque nouveau film qu’il réalise : pourquoi tant de violences dans vos films ? Et c’est dans le cadre de la promotion du premier volet de Kill Bill que TARANTINO rétorqua, non sans une pointe éclatante d’ironie à son interlocutrice, « because it is so much fun, Jan ! » (« parce que c’est si amusant, Jan !). Cette désinvolture habituelle n’est en réalité qu’une énième provocation du réalisateur américain.

De cette provocation, nous nous aventurerons à quelques réflexions sur la violence, et surtout sa représentation, au cinéma. Deux passions obligeant notre analyse, c’est l’analyse juridique d’un cinéphile qui en proposera quelques pistes. Du contrôle juridique sur la délivrance des visas d’exploitation cinématographique aux considérations sur le parti pris artistique des réalisateurs, la représentation au cinéma est soumise, et selon nous, doit être, soumise à certaines limites.