Quel futur pour le cinéma d'animation ? 


Au gré de son acclamation fervente au Festival international du film d’animation d’Annecy, le réalisateur Guillermo del Toro déclare à propos du film Flow (2024) que « Si je pouvais émettre un souhait pour le futur de l’animation, ces images en seraient le début magnifique, époustouflant. »[1]. Suivant l’épopée sans dialogue d’un chat dans un environnement aux graphismes resplendissants, ce film letto-franco-belge de Gints Zilbalodis marque par son appel à une délicate contemplation. Déjà le cinéaste à l’origine de Pinocchio (2022) s’était-il démarqué à la 95e édition de la cérémonie des Oscars, en faisant transparaître son espoir d’une légitimation plus marquée du cinéma d’animation : « L'animation est du cinéma, l'animation n'est pas un genre et l'animation est prête à passer à l'étape suivante. Nous sommes tous prêts pour cela. S'il vous plaît, aidez-nous à garder l'animation dans la conversation. »[2].